Les managers jouent un rôle central dans le succès de l'onboarding, en posant les bases d'une intégration fluide et engageante. Découvrez comment leur implication dès le départ permet d'accompagner efficacement les nouvelles recrues, tout en favorisant leur engagement et leur motivation pour une intégration réussie.
Télécharger la ressourceChoisir le bon style de management pour son équipe peut sembler être un véritable casse-tête, surtout quand on débute dans un rôle de manager. Si les études montrent qu'un manager change en moyenne de style 4 à 6 fois par jour pour s'adapter aux situations, il existe en réalité un nombre limité d'approches fondamentales à maîtriser. Dans cet article, découvrez les principaux types de management, leurs caractéristiques et surtout, apprenez à les utiliser au bon moment pour optimiser la performance de votre équipe.
Pour choisir le bon style, posez-vous ces questions :
La clé est de ne pas s'enfermer dans un seul style. Les meilleurs managers adaptent leur approche aux circonstances, tout en restant cohérents dans leur communication.
Mais cette capacité d'adaptation ne s'improvise pas. Elle repose sur une compréhension fine des différents styles de management et de leur impact, ainsi que sur une lecture attentive des besoins de son équipe et des exigences du moment.
Le management directif s'illustre particulièrement lors des situations de crise, comme une panne majeure des systèmes informatiques ou une rupture dans la chaîne de production. Dans ces moments critiques, ce style permet au manager de coordonner rapidement les actions : attribution immédiate des rôles, définition des priorités d'intervention et mise en place d'un plan d'urgence. Il est également très efficace pour l'intégration des nouveaux collaborateurs, par exemple en établissant un planning détaillé de formation sur leurs premières semaines ou en instaurant des points quotidiens de suivi des missions. Le manager structure chaque étape du travail, depuis la définition précise des objectifs jusqu'au contrôle minutieux des résultats. Cette approche, bien que rassurante pour les débutants, présente un risque si elle se prolonge : elle peut freiner le développement de l'autonomie et réduire la motivation des équipes. C'est pourquoi il est conseillé de l'employer de façon temporaire, principalement dans les situations qui nécessitent une supervision étroite.
Le management persuasif se manifeste dans des situations quotidiennes comme les réunions d'équipe hebdomadaires, où le manager présente les nouveaux objectifs en détaillant leur impact sur chaque service. Par exemple, lors du déploiement d'un nouveau logiciel, il prend le temps d'organiser des sessions individuelles pour comprendre les appréhensions de chacun et adapter le plan de formation en conséquence. Cette approche s'avère particulièrement efficace lors de l'intégration de nouveaux collaborateurs qui doivent à la fois suivre un cadre précis tout en développant leurs propres méthodes de travail. Dans la pratique, le manager persuasif anime des ateliers de brainstorming où il guide la réflexion collective tout en laissant émerger les idées de l'équipe. Lors d'un changement de process, par exemple, il pourrait organiser une série de réunions pour présenter les avantages du nouveau système, répondre aux questions et intégrer les suggestions pertinentes de l'équipe. Cette méthode nécessite un investissement en temps conséquent : il faut parfois plusieurs semaines pour obtenir l'adhésion de tous les membres de l'équipe sur un projet majeur, mais cet investissement garantit une mise en œuvre plus fluide des décisions.
Le management participatif mise sur l'intelligence collective. Dans ce style, le manager agit davantage comme un animateur que comme un chef traditionnel. Il implique son équipe dans les prises de décision et encourage chacun à partager ses idées. Cela favorise un environnement où les collaborateurs se sentent valorisés et responsabilisés. Ils peuvent par exemple participer à des réunions de consultation ou proposer des solutions aux problèmes rencontrés. Cette approche managériale stimule la créativité et renforce l'engagement des équipes. Attention toutefois : le processus de décision peut prendre plus de temps, car il nécessite de trouver un consensus entre les différents points de vue.
Pour mettre en œuvre ce style de management, plusieurs méthodologies ont fait leurs preuves sur le terrain. Le World Café permet d'organiser des discussions en petits groupes qui tournent entre différentes tables thématiques, favorisant ainsi l'émergence d'idées collectives. La méthode des six chapeaux de Bono structure la réflexion en adoptant successivement différents angles d'analyse. Les outils numériques collaboratifs, comme les tableaux blancs virtuels ou les plateformes de vote en ligne, facilitent la participation à distance. L'animation de réunions peut s'appuyer sur des techniques comme le tour de table structuré, le brainstorming silencieux ou la méthode des post-it, qui garantissent une expression équitable de chaque participant.
Ces approches participatives s'appliquent particulièrement bien dans plusieurs contextes professionnels. Lors de la définition d'objectifs d'équipe annuels, le manager peut organiser des ateliers où chacun contribue à l'élaboration des priorités. Dans la résolution de problèmes opérationnels, des groupes de travail mixtes peuvent être constitués, mélangeant différents niveaux hiérarchiques et expertises. La réorganisation d'un espace de travail ou la mise en place de nouvelles procédures bénéficient également de cette approche collective, qui facilite l'adhésion aux changements. Les réunions de retour d'expérience après un projet majeur constituent un autre moment privilégié pour exploiter ces méthodes participatives.
Le management délégatif repose sur une confiance totale entre le manager et son équipe. Dans ce style, le responsable confie des responsabilités importantes à ses collaborateurs et leur laisse une grande autonomie dans leurs décisions. Cette méthode permet aux employés de développer leurs compétences et leur créativité. Le responsable peut ainsi se concentrer sur des tâches plus stratégiques, pendant que l'équipe gère ses missions quotidiennes de manière indépendante. Attention cependant : certains collaborateurs peuvent se sentir stressés face à ces nouvelles responsabilités. Il est donc essentiel que le responsable reste disponible pour les accompagner en cas de besoin, sans pour autant les surcontrôler.
Pour illustrer ce mode de management, prenons quelques exemples concrets de délégation réussie. Un directeur marketing peut confier la gestion complète d'une campagne publicitaire à son chef de projet, en lui laissant le choix des supports et du planning. Dans le secteur IT, un responsable technique peut déléguer le développement d'une nouvelle fonctionnalité à son équipe, en leur donnant la liberté de choisir les technologies et l'architecture. Un responsable commercial peut également confier à ses vendeurs la gestion autonome de leur portefeuille clients, incluant la négociation des contrats et la définition des objectifs individuels.
Pour mettre en place une délégation efficace, voici quelques conseils pratiques essentiels. Commencez par définir clairement le périmètre de la délégation et les objectifs à atteindre. Établissez des points de contrôle réguliers mais espacés pour suivre l'avancement sans micromanager. Formalisez la délégation par écrit pour éviter les malentendus. Prévoyez des sessions de formation si nécessaire. Valorisez les initiatives et acceptez que les solutions proposées puissent différer de celles que vous auriez choisies. Enfin, instaurez un climat de confiance en communiquant ouvertement sur les succès comme sur les échecs.
Pour évaluer si une tâche est délégable, plusieurs indicateurs clés sont à prendre en compte. Tout d'abord, examinez les compétences requises et vérifiez si vos collaborateurs les possèdent ou peuvent les acquérir rapidement. Évaluez ensuite l'impact stratégique de la tâche : les missions très stratégiques ou confidentielles sont généralement moins propices à la délégation. Considérez également le niveau de risque acceptable et la marge d'erreur possible. Enfin, estimez le temps nécessaire à la formation et à l'accompagnement par rapport au gain de temps espéré. Une tâche est généralement délégable si elle permet le développement professionnel du collaborateur tout en libérant du temps pour des activités à plus forte valeur ajoutée.
Le management transformationnel représente une approche moderne du leadership. Dans ce style, le manager joue un rôle de mentor et d'inspirateur auprès de son équipe. Il ne se contente pas de diriger : il encourage activement l'innovation et le développement personnel de chaque collaborateur. Ce qui le distingue vraiment, c'est son focus sur le changement positif. Le manager transformationnel crée un environnement où les employés se sentent libres d'innover et de prendre des initiatives. Il communique une vision claire et inspire son équipe à se dépasser.
Trois points caractérisent particulièrement ce type de management :
• Une communication ouverte et bienveillante
• Un fort encouragement à l'innovation
• Un soutien constant au développement des compétences
Ce style est particulièrement efficace dans les secteurs qui évoluent rapidement, comme la tech. Attention toutefois : sa mise en place demande du temps et de la patience. Certaines entreprises très traditionnelles ou avec peu de besoins en innovation pourraient avoir du mal à l'adopter.
Bien que les cinq styles de management que nous venons d'explorer offrent une base solide, il existe d'autres approches intéressantes à connaître. La grille managériale de Blake et Mouton propose notamment une vision différente. Elle analyse le style d'un manager selon deux critères : son intérêt pour les résultats et son attention aux relations humaines.
Cette approche permet d'identifier des styles supplémentaires comme :
• Le management social, très axé sur l'humain mais peu sur les résultats
• Le management autoritaire, focalisé sur la production au détriment des relations
• Le management équilibré, qui cherche un compromis entre les deux aspects
L'essentiel à retenir est qu'un bon manager doit savoir s'adapter. Certaines situations demandent plus de directivité, d'autres plus de souplesse. Cette capacité d'adaptation est aujourd'hui considérée comme une compétence clé du management moderne.
L'adaptabilité est la clé d'un management efficace. Un manager ne peut pas adopter la même méthode avec tous ses collaborateurs. Chaque personne est différente, avec ses propres besoins et son niveau de compétence unique. Le choix du style dépend de deux facteurs essentiels : les compétences du collaborateur et sa maturité professionnelle. Par exemple, un nouveau venu aura besoin de plus de directives et de supervision. À l'inverse, un expert autonome s'épanouira avec plus de liberté dans son travail.
Pour réussir cette adaptation, le manager doit développer son intelligence émotionnelle et sa capacité d'écoute. Il doit observer ses équipes et comprendre leurs besoins. Cette flexibilité demande de l'expérience et de la pratique. Le plus important est de rester attentif aux signaux et de ne pas hésiter à ajuster sa méthode quand c'est nécessaire.
Les qualités d'un bon manager sont aussi liées avec son style de management, qui peut évoluer avec le temps. Un collaborateur qui progresse nécessitera de moins en moins d'encadrement. Cette progression naturelle permet de développer l'autonomie de l'équipe tout en maintenant la performance.
Le management situationnel est une approche intelligente qui s'adapte à chaque collaborateur. Développée par Paul Hersey et Kenneth Blanchard, elle propose quatre styles de management différents : diriger, coacher, participer et déléguer.
Le management situationnel s'appuie sur quatre styles distincts, chacun adapté à un niveau de maturité spécifique des collaborateurs. Ce mode de gestion convient aux débutants ou aux situations d'urgence. Le manager donne des instructions précises et supervise de près. C'est rassurant pour les nouveaux venus qui ont besoin d'être guidés pas à pas.
Pour ceux qui ont déjà des bases mais manquent encore d'expérience, le style persuasif est plus approprié. Le responsable explique ses décisions et encourage le dialogue. Cette approche aide les collaborateurs à gagner en confiance tout en restant encadrés.
L'approche participative prend tout son sens avec des équipiers compétents qui doutent encore d'eux-mêmes. Le responsable les implique dans les décisions et valorise leurs idées. Cette méthode renforce leur assurance et les pousse à prendre des initiatives.
Enfin, le style délégatif s'adresse aux collaborateurs expérimentés et autonomes. Le manager leur confie des responsabilités importantes et reste disponible en cas de besoin. Cette confiance représente un des leviers de motivation et libère leur potentiel.
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